Malaki Hiroaki

Que pensez-vous de la société d'Haima et de la cohabitation entre vampire et humain ? Haima est sans doute le meilleur endroit au monde. Je crois pas pouvoir trouver d'autre lieux où je me sente vraiment chez moi - bien qu'en réalité à présent ca soit plus l'premier cercle qui mène aux enfers, d'un gouffre qui s'est ouvert sans que je m'y attende. J'ai pas passé autant que temps que je l'aurai voulu ici, mais j'y reviens à présent avec bonheur. Cette île, ce rêve éveillé était l'utopie d'une famille de rêveur, de philosophe et d'artistes, et j'ai fini par y croire aussi. Ou si je n'y crois pas, je ferai tout pour protéger leurs croyances. C'est en tout cas une expérience qui se doit d'être vécue.

La jeune princesse Elysium Lightwood vient d'être assassinée. Qu'est-ce que cela vous fait ? Elysium était une reine - elle était lunaire, chaleureuse et tendre. Jamais je n'ai connu de plus belle âme, et sans doute sera-t-elle la seule à avoir su m'apprendre à être humain. A aimer, à ressentir, à être libre. Elysium était mon tour, ma maitresse et mon impératrice. Ma meilleure amie, de bien des manières. Ma protégée, une soeur, une confidente. Sa perte est une tragédie, qui n'a de cesse de me faire sombrer, et je ne peux pas lutter. J'ignore si je le veux, véritablement. Ses meurtriers ne resteront pas impunis, dussais-je perdre mon âme dans la lutte, l'âme qu'elle m'a faite regagner. Elle sera vengée.

Quel est votre plus grand rêve ? Mon rêve a un regard ténébreux et une prestance sans égal. Si je n'ai le pouvoir de ramener Elysium d'entre les morts, j'ai cependant la chance d'être à nouveau auprès de ceux qu'elle aimait plus de tout, et il est de mon devoir de leur offrir ma vie, comme elle lui appartenait. Et parmi ces êtres, il y a ce rêve éveillé, ce fantasme irrésistible qui me torture depuis plus de huit siècles. Au doux nom de prince, l'Empereur est celui de mes rêves.  

« Et si jamais ils ne m'aiment pas ? S'ils décident qu'ils feraient mieux de me tuer ? — Ca n'arrivera pas Malaki. Ai confiance, tu es parfait. Tout sera parfait. » C'est le moment où tout a commencer. Pas juste ton chemin dans le grand monde, mais ta vie entière. Avant cela c'était juste une préparation à cette instant. Apprendre le Français, et le Latin pour faire la conversation aux Grands de ce monde. Apprendre l'histoire, la philosophie et lire - beaucoup lire - pour avoir de la conversation et les séduire. Les séduire mais d'un regard tu sais que ca sera le contraire. D'un regard c'est toi qui ai séduit, lorsque tu fais tes premiers pas dans le Palais des Lightwood. A Haima, pour la première fois, du haut de ta huitième année, tu t'approche de la salle du Trône où se tiennent les Sangs purs dans leur prestance et leur beauté irréel. Elle est là, la glorieuse famille - qu'ils brillent sous la lumière lunaire, d'une flamboyante beauté qui te coupe le souffle. Mais c'est pas l'Empereur ou sa femme qui attrape ton regard, c'est la silhouette qui se tient droite, trop droite, à la droite du trône. C'est ce regard perçant, émeraude, et ses cheveux noirs de geai, ce costume gris et doré qui miroite sur la peau blafarde de son visage. Et finalement, c'est le sourire fin qui se dessine sur les lèvres quand vos regards se croisent. Tu peux pas t'empêcher de baisser le tiens en te souvenant que tu as pas le droit de regarder un sang pur dans les yeux impudiquement. Que t'es rien pour le moment, tant qu'ils ont pas décidé que tu avais le droit de vivre.
EMPEREUR — « Présentez vous. »
MALAKI — « Malaki Hiroaki, votre altesse. A votre service. » Que t'annonce en t'avançant devant le trône, un genou à terre. La modestie ça peut te sauver la vie, t'en a conscience, et si après les Lightwood te mettent à l'épreuve, en te regardant sous tous les angles, c'est pas long avant qu'une main soit plus tendre que les autres quand elle s'arrête sur ton visage.
ELYSIUM — « Regarde moi, Malaki. » T'abdique, te redressant assez pour sombrer dans les deux orbes bleus les plus pures que tu as pu croiser de ta vie. Et tu le sais, tu le sens dans chaque fibre de ton être. Elle te sourit, avant de passer un collier autour de ton cou, et t'embrasser son front. Et t'es intimidé par la prestance de la princesse, de la futur impératrice. Et tu le sais, dés cette instant, que t'appartiens à Elysium Lightwood.

« T'es ridicule Malaki, vas lui parler ! — Et pour lui dire quoi exactement ? — T'es si obtus, c'est incroyable ! Je te dis que tu n'as pas d'inquiétude à avoir, il ne va pas te tuer. — C'est là que tu te trompes, Elysium. On est immortel, mais un mot d'Araël et il pourrait me briser à jamais. » Tu le regarde, dans la foule qui s'amasse dans la salle de bal, et tu tâches de garder pour toi ce qui te rend fou depuis trop longtemps. Trois siècles à présent que tu vis à Haima, à observer la vie qui se construit autour du Palais des Lightwood. Haima - l'île du sang où les Américains ont posé leurs valises pour y rester éternellement. Là où est né le rêve d'un fou. Alors que tu as toujours pensé que les humains étaient simplement là pour assouvir la soif qui te tiraille trop souvent, tu vois que les Lightwood ont une autre idée sur la question. Ca fait des siècles que tu suis Elysium comme son ombre, que tu tiens à être là pour l'apprentissage de ta jeune maitresse - alors qu'elle s'occupe aussi de la tienne. Et elle t'a appris la stratégie, la musique, l'art et plus encore. Tu saurais dire combien tu es heureux d'être là, d'être avec elle. Elle illumine ta vie, Elysium, et te connait mieux que tu ne te connais toi-même. Elle a cette faculté à lire à travers les âmes, à voir toujours ce qu'il y a de mieux en eux. A toujours faire de la vie des autres une ode à la joie. Et tu peux être qu'heureux qu'elle ait jeté son dévolu sur toi. Et de la voir ce soir qui danse dans les bras de Blackthorn, riant aux éclats sans que personne n'y prête attention, sauf toi.
ARAEL — « J'ignorais que Blackthorn était capable de sourire. C'est assez effrayant. »
MALAKI — « Je sais pas si c'est ce sourire le plus effrayant, ou le fait qu'Elysium semble avoir oublié que le reste du monde existait. » Tu tâches de pas faire attention à la proximité entre Araël et toi - une chose qui arrive parfois, et que tu réjouis toujours comme un foutu adolescent. Sauf que très vite il disparait à nouveau, et c'est une McAllister qu'il se retrouve - les sangs purs Néo-Zélandais ont quelque chose d'exotique qui semble toujours trop plaire à Araël. A ton grand désespoir. Tu sens qu'ton coeur flanche à le voir qui se penche vers l'une d'elle. Et tu détourne le regard.
ELYSIUM — « Tu devrais profiter de ta soirée, Malaki. T'as l'éternité pour être heureux. »
MALAKI — « Ou alors l'éternité pour oublier. »  Trop de rancoeur qui t'accroche les pieds au sol ce soir-là. Tu finis par te rendre sur la terrasse pour regarder les étoiles qui brillent au-dessus d'Haima. Et tu soupire d'aise quand y a deux bras qui recouvrent les tiens finalement - c'est pas la première fois que tu peux compter sur Delilah pour te faire oublier. C'est que le premier d'une longue liste d'amants éphémères, auxquels tu murmures constamment le même prénom comme une litanie tortueuse.

« Tu dois le faire, Malaki. Tu es le seul en qui j'ai véritable confiance. — C'est me donner trop d'importance, Elysium. Je... je ne peux pas te laisser. — C'est pour le bien d'Haima. Pour que notre rêve se réalise enfin. Pour créer un monde meilleur. » C'était bien la première fois que tu avais la chance de voyager seul. Quitter Haima n'a pas été facile, mais c'est pour le mieux, et tu as pas le coeur de refuser quoi que ce soit à ton impératrice. Elysium a les arguments pour te faire flancher. Et dans l'Europe du dix-neuvième siècle tu te perds en extravagances, et en poésie. Tu rencontre les sangs purs des pays les plus beaux du monde. Après le De Gueslin que tu ne peux pas ignore, tu te rends en Allemagne, en Espagne, en Angleterre, en Irlande, avant que ton chemin te mène en Italie. C'est là que t'es finalement tombé sur des paysages qui t'ont retourné le cerveau. Si officiellement t'es le porte-parole des Lightwood, chargé de convaincre le monde qu'il se passe sur l'île un rêve que tous devriez partager, t'es juste trop curieux. Trop gourmand de nouveautés; et peut être trop innocent aussi. C'est que t'as pas eut souvent à jouir de ce que les humains ont à offrir, c'est la première fois que tu découvres les cabarets, et les music halls. Et t'es rendu fou - ca te fascine, d'hypnotise littéralement. Et t'en veux toujours plus. C'est ainsi que ton chemin a croisé celui de Zero - même si encore aujourd'hui ca t'semble incroyable qu'il se nomme vraiment ainsi. Zero c'est une chimère, un vampire qui refuse de donner son âge parce qu'il a tout vu, tout traversé, comme une ombre dans le monde trop lumineux. Zero il voulait te faire tomber pour lui, t'amener à l'aimer mais t'as juste eut assez d'quoi lui donner ton innocence et t'a naïveté.
ZERO — « Laisse moi t'aimer, Malaki. Laisse moi t'apprendre à aimer.
MALAKI — « En vingt ans, s'il y a bien une chose que t'as pas eut à m'apprendre, c'est à aimer, Zero. C'est tout ce que je savais faire avant toi. » Que tu murmure contre son épaule nue, avant de le mordre pour t'arroser de son sang divin qui te fait gémir de plaisir. Et c'est à Vérone que vos chemins se séparèrent une première fois. Alors que tu avais la famille de sang purs à rencontrer, et que lui devait réparer le coeur que tu avais brisé. Tu le laissais, disparaitre dans la brume, après qu'il ait débloqué en toi la soif de passions et d'obsessions pour le plaisir. Vous vous retrouverez, plus tard, mais ca sera alors différent, et Zero aura jamais ce qu'il veut de toi. Faut dire que tout ce que tu avais à offrir, tu l'avais laissé sur les berges de l'Archipel du sang.

« Tu dois rentrer chez toi, Malaki. — Ca n'a aucun sens, Zero. Tu... tu ne sais pas ce que tu dis. — Ils ont besoin de toi. Araël et Aria, ils ont besoin de toi. — Ce qui n'a aucun sens c'est que chez moi c'était elle. Elysium, et à présent qu'elle n'est plus je suis aux portes de l'enfer. » Araël était un rêve, que t'as toujours considéré comme intouchable, que t'as toujours gardé pour toi, le taisant pour pas perdre ce que tu avais de plus précieux - pour pas te perdre toi dans la bataille sachant qu'il pourrait faire de toi ce qu'il veut. Aria c'était la lumineuse, qui flamboyé de ses caprices d'enfant, rendait fous ceux qui l'entouraient et amenait toujours plus de vie dans ce monde putréfiée par l'éternité. Aria tu l'as vu grandir, lui envoyant des souvenirs parfois lors de tes voyages pour lui offrir plus que ce qu'il y avait à Haima. Mais Elysium c'était le soleil de ton existence, d'une chaleur qui te rendait toujours plus confiant. Qui t'amener à penser que tu avais quelque chose d'humain - parce que l'humain avait toujours été dans l'idéal d'Elysium. Et elle voyait en toi plus que tu l'as jamais pu. Elysium était ton propre idéal, à croire que tu l'aimais avec trop de pureté pour la dépravée. T'en a jamais eut l'envie, elle était tout pour toi, et tu l'aimais ainsi. Juste pour elle, elle sans toi - c'était pas romantique, c'était plus. Tu lui appartenais, autant qu'elle t'avait donné d'elle plus qu'à quiconque. Et ton regard fixé sur la statu de marbre qui la représente à présent figée dans le temps te fais couler des larmes de sang.
ARIA — « Tu es rentrée, Malaki. Tu m'as manqué. » La voix fluette te fait sourire, et tu te tournes pour croiser les orbes clairs d'Aria Lightwood. Tu peux pas t'empêcher de la trouver adorable, plus grande, plus sage aussi - mais tu aimerais que ca soit qu'une façade. Qu'Aria soit toujours Aria, et que le monde ait pas arrêté de tourner. Qu'Elysium soit pas morte au milieu de son rêve, assassinée pour l'compte de tu ne sais quel vengeance ou règlement de compte. De la jalousie des familles ou des nobles, tu l'ignores, mis tu entends bien le découvrir.
MALAKI — « Vous aussi vous m'avez manqué. Et je n'entends plus vous quitter. Plus jamais. » Qu'tu murmure comme une promesse avant d'aviser les larmes de sang qui coulent sur les joues d'Aria, et de venir les sécher avec un mouchoir que tu sors élégamment de ta poche. D'une étreinte tu la sers dans tes bras avant de voir au loin la silhouette élégante d'Araël, et de sentir que ton corps se tend d'anticipation. Tu le vois qui s'approche, te fixant sans sourciller. T'es rentré depuis une heure, et t'a glissé devant la tombe de ta maitresse que t'as pas été fichu de protéger. Tu crève de l'intérieur, de te savoir si impuissant. Si inutile. Si mauvais. Mais dans le regard d'Araël brille autre chose, et t'ose pas le croire, pourtant c'est là. L'Empereur est heureux de te retrouver.


« Et toi Malaki, tu n'as jamais envie de tout oublier, de faire comme si tu étais quelqu'un d'autre ? — Parfois je me dis que... si j'étais quelqu'un d'autre, certaines choses seraient plus simples. — Quoi donc ? — Je pense que... j'serais capable d'aimer sans lendemain, ou d'juste me faire aveugler par des beautés passagères.  —  Ou peut être pas... — Peut-être pas oui. » C'est naturellement que ton allégeance s'offrit à Araël Lightwood. Parce qu'il est l'parfait successeur à sa soeur, parce qu'il a ton palpitant entre le creux de sa main depuis l'premier jour où t'as croisé son regard et parce que - t'as du mal à l'croire - il t'veut avec la même ardeur. Du fantasme s'crée un interdit délectable. Qu'ce soit dans sa chambre, ou dans l'coin caché du Heaven - ton bar - tu manques pas d'lui arracher baisers et gémissements. La passion se fait délectable - un cadeau d'plaisir et de débauche qui s'forme rapidement en exigence pour que tu puisses fonctionner convenablement. Au début, c'était une promesse faite d'continuer de servir les Lightwood. Tu t'imaginais pas faire autrement - tu leur appartiens depuis toujours. Mais bientôt, cette nouvelle proximité amena autre chose. De regards en soupirs, d'sourires en murmures, tu as cru lire des promesses dans les échanges silencieux avec l'Empereur, te jetant à l'eau une nuit d'débauche. L'esprit grisé par l'alcool qu'tu sers dans ton bar, prenant l'partie de te jeter dans ses bras.
ARAEL — « Je t'aime, Malaki. » L'aveux s'forme lors d'une passion charnelle, fait exploser en éclat l'reste de ta raison. Reste rien que ces mots qui s'font un écho constant dans ta tête. Je t'aime, je t'aime, je t'aime. T'entends rien d'plus, outre la musique lointaine, ses soupirs, l'mouvement de vos corps qui s'étreignent. Rien d'plus qu'le plaisir violent qui s'forme dans ta poitrine, explose en cri d'délivrance et l'monde qui se fait plus brillant.  
MALAKI — « Moi aussi, je t'aime Araël. » Et quitte à souffrir à la fin de l'acte - quand la tragédie explosera en révélations, t'aime mieux que ce soit en ayant vécu pleinement l'secret que tu gardes à présent avec plus de conviction qu'rien d'autres dans ce monde. Tu appartiens à l'empereur - corps et âme, allégeance et passion. Il est tout à toi, qu'autant qu'tu es le siens. C'est fait d'guimauve et d'aveux romantiques - d'choses que tu trouves niaises à force d'parcourir le monde pour vivre de passions et d'hédonisme. Mais tu peux pas t'empêcher, en amour t'es romantique et classique. Ce qui empêche pas caprice et dispute d'te rendre parfois arrogant et excentrique, théâtral palpitant qui aime s'extasier de ce revirement de situation.

« Tu resteras… mon premier amour, Malaki  — C'qui te laisse le reste de l'éternité pour aimer les autres. —  Je ne me mettrais plus entre Araël et toi. Je veux que tu sois heureux et je te cause plus de torts qu’autre chose, alors… Je ferais attention à mes actes. — C'peut être pas toi l'souci mais moi. Quand il s'agit d'toi j'suis plus protecteur qu'avec d'autres. T'es important pour moi, et il l'sait. Sans pour autant l'comprendre. On a une histoire toi et moi, et c'pas facile d'attendre qu'lui... Le saisisse sans penser qu'je vais te choisir au final. Tu m'as eut plus longtemps qu'il m'a eut - finalement. »  
Y a tout qui perd de son sens. Rapidement, des attaques surviennent qu'tu peux pas expliquer - des dégénérés qui s'font voir dans l'milieu de la nuit à attaquer par hasard dans les rues. Des vampires qui sortent d'pays lointain pour convaincre de leur bonne foi. L'roi Japonais qui revient, t'prends à partie pour avoir ton allégeance - mais l'ayant donné aux Lightwood tu t'fais renier. Durant la journée de l'Eclipse lunaire, tu t'vois contraint d'protéger Araël, quant à la place d'quelques joutes, c'est une marre d'vampires assoiffés qui prend la place. A l'aide d'ton fouet et grâce à quelques entrainements avec les gardiens, t'voila prêt à protéger Araël. Cette fois tu prendras pas l'risque de ne pas être à la hauteur et d'pas pouvoir protéger ton Sir. Tu as perdu Elysium, tu feras pas la même erreur deux fois. Alors tu tues, pour la première fois, virant l'restant de ta naïveté aux oubliettes pour être aussi acharné et cruel qu'le sont les autres autour de toi. Dans la mêlée, t'es sûr d'voir quelqu'uns d'tes proches se fait durement blesser. Certains meurent - peu heureusement. Mais l'plus inquiétant reste de voir ces vampires transformés sur l'île, alors qu'ils y sont interdits. La preuve qu'il y a bien un ennemi qui doit être redouté dans l'ombre du palais. Et quand les jours défilent, tu t'enfermes d'plus en plus dans l'angoisse et la routine - n'en sortant que lorsque la glorieuse présence de ta meilleure amie t'y contraint.
AIYANA — « j'ai une glorieuse nouvelle à t'apprendre. » L'sourire qui se forme sur ton visage est sans doute l'plus lumineux que tu possèdes - rien n'te ferais plus plaisir que de la voir heureuse, enfin, et à la voir ainsi tu sens qu'un nouveau chapitre de votre histoire immortelle va s'écrire. Car, la vie te l'a prouvé, quand un chapitre se ferme, c'est juste pour laisser la place à un nouveau de s'écrire.


« JE REFUSE DE LAISSER LES CHASSEURS VIVRE IMPUNÉMENT SUR NOS TERRES ! ILS DOIVENT ÊTRE NEUTRALISÉS. RÉDUISONS-LES EN CENDRE POUR LE BIEN DE NOTRE MONDE. — TU SAIS COMME MOI QUE CE N'EST PAS SI SIMPLE. ET QU'IL EST POSSIBLE QUE LES CHASSEURS N'AIENT RIEN À VOIR AVEC LE MEURTRE DE LA PRINCESSE. SI TU VEUX MON AVIS, DERRIÈRE CET ACTE DE RÉBELLION, C'EST UN SANG PUR QUI TIRE LES FICELLES... — Malaki, si ce que tu dis est vrai alors — Alors c'est l'ensemble du système qui est en danger. Haima pourrait bien soudainement devenir un cauchemar. Mais nous devons protéger le rêve. C'est ce que Elysium aurait voulu. »

Que pensez-vous de la société d'Haima et de la cohabitation entre vampire et humain ? C'est un rêve, porté par des rêveurs. Mais il se trouve pas de meilleurs vampires - et êtres vivants - que les Lightwood. Si Araël m'a sauvée la vie, je l'ai mise à son service, et je protègerai son rêve. Qu'importe que j'y crois ou non, mon rôle c'est celui-ci : les protéger, sur Haima, humains comme vampires. Et cela fait presque sept siècles que je m’acquitte de cette tâche.

La jeune princesse Elysium Lightwood vient d'être assassinée. Qu'est-ce que cela vous fait ? Elysium était une soeur, une amie chère. Nous avons grandit ensemble, quasiment, nous connaissons depuis toujours. Je m'attends constamment à la voir apparaître avec son foutu sourire et ses robes qui sont devenues trop courtes et affriolantes. Mais elle reviendra pas - et j'ai beau avoir côtoyé la mort durant des siècles, c'est une chose que je n'arrive pas à admettre pour le moment.

Quel est votre plus grand rêve ? J'me permets pas de rêver, c'est bon pour ceux qui ont des choses à attendre encore de leur existence. Je vis la mienne à coup de sang, et de meurtre - j'en attend rien, si ce n'est cela encore. Parce que le seul rêve que j'ai pu vouloir poursuivre, m'a finalement crevé le coeur en deux.  

Comme tous les gamins d'Russie, t'es avant tout un soldat. T'as appris à t'battre avant d'apprendre à marcher, sachant manier une lance et une épée alors que tu savais à peine lire. T'étais un enfant prodige, qui brillait d'sa nature belliqueuse. Tu étais cruel autant qu'tu savais cacher tes émotions - y en a beaucoup qui se demandaient si t'en avais, alors qu'à défaut de ton frère, toi tu t'taisais. Longtemps t'as rien dit, des vampires âgés supposant que tu étais arriéré jusqu'à ce faire mettre à terre par ta technique sans défaut - t'savais pas quoi dire qui soit intéressant alors t'as préféré le silence. Tu sais qu'les mots ont une force qu'il faut pas ignorer. Tu le sais, parce que quand ton père te faisait la leçon t'avais intérêt d'écouter - toute preuve de distraction qui te trahissaient te faisait recevoir coups et argents sur la gueule. T'en as des cicatrices qui ont jamais disparut - te rappeler qu'le silence est d'or. T'es un soldat - fait pour suivre les ordres, et ceux-là sont donnés par ton paternel. Il règne sur les vampires de Russie depuis longtemps - t'ignore son âge et t'as jamais eut à coeur de demander. Il t'semble qu'il est assez vieux pour avoir vue l'monde se créer, finalement, et ta mère est son parfait pendant. Elle est douce et attentive, sachant qu'parfois t'avait besoin d'affection. Alors elle t'en laissé un peu - jusqu'à être aussi mise devant l'fait accomplie.
« T'as pas à le traiter de la sorte. Il est un soldat, et mon héritier, nul besoin de le réconforter comme un enfant. »
« Mais il est encore un enfant. » T'as jamais cessé de vouloir les rendre fier, et tu pense avoir réussi - sans doute. T'as parfait ton éducation avec des maitres d'armes venus d'partout, est parti en voyage pour être le Prince qu'il convenait à ton père lors de ta centième année. Peut être n'aurais-tu pas dû - peut être. Car dans ta soif d'connaissance, t'as perdu la raison.

***
L'combat en Ukraine a été l'un des pires qui t'ai été donné. C'est aussi là que t'as fait tes preuves en tant qu'soldat, usant de ta lame mortelle pour voir vos ennemis s'répandre en cadavres et en poussières sur l'sol. Ta lame prendra son nom de MangeCoeur ce jour-là, alors qu'il se trouve rien de plus que les hurlements et la défaite des autres. Vous approchez du palais d'un roi fou, qui s'est fait connaitre pour sa cruauté envers les votres - la raison pour laquelle ton père t'a chargé d'soumettre le pays. Il s'tenait là, entouré d'une famille qu'il aurait aisément sacrifier. La preuve il te la donne rapidement, alors qu'entrant dans son hall, tu attends qu'il baisse les armes. A la place, il t'lance un enfant dans les bras. « Tuez-la, c'est elle l'héritière - j'vous donne sa vie pour la mienne. » Pour la sienne - t'as la lame en main, l'bébé dans les bras, l'visage couvert de sang et l'regard qui se fait fou. « Ta vie pour la sienne. »  Qu'tu répètes, avant qu'un coup de lame qui l'fasse exploser en poussière. « Brulez-moi c'palais. » t'as exigé, remontant sur ta monture noire, avant d'quitter le pays sans t'retourner. Et dans tes bras, l'bébé qui dormait finalement, dont l'nom fait Echo à ce souvenir terrible qu'tu garderas secret.


Tu veux t'souvenir d'elle, comme tu as bien fait en sorte d'oblitérer son nom. Prétextant que si elle avait pas d'nom, elle cesserait d'exister - c'est idiot, comme est morte à présent mais quand t'en parles c'est comme revenir des siècles avant. T'étais un gamin, quand t'as traversé les citées d'Ukraine. Elle était magnifique, avec sa chevelure d'feu - tu t'souviens de cela. De sa chevelure de feu, et de son sourire qui t'a rendu fou. T'es vite devenu ivre de cette fille - en moins d'temps qu'il en faut pour le dire, t'as finalement décidé qu'un jour elle serait ta promise. Ca a semblé lui plaire - et l'idiot amoureux que t'étais a pas vu de traitrise s'faire son chemin. Elle t'a promis tous les plaisirs, d'faire en sorte de toujours t'rendre heureux. Qu'les convictions de tes parents étaient pour faire d'toi un parfait soldat - et que tu méritais plus. T'méritait d'être ce que tu voulais vraiment. Ou plutôt - ce qu'elle voulait d'elle. L'influence qu'elle a eut sur toi t'fait encore peur, sachant qu'elle t'a mené au bord d'la déchéance.
T'as tué ton premier humain avec elle. Vous attaquiez parfois, en revenant des missions de l'armée que tu menais pour ton père - lui désireux d'prendre le contrôle de tout l'Eurasie pour être l'chef suprême de ce coin du monde. Toi - l'chef de ses armées - tu combattais en son nom pour lui ramener des terres, ta fiancée à tes côtés. T'sais pas pourquoi - rapidement vous vous fichiez d'ce désir de conquête pour une soif plus cruelle - celle du sang. L'sang qui coulait à flot.
« Tuons, c'dans notre nature. Alors tuons - les humains sont bien peu d'choses si ce n'est des vies à prendre avant qu'la mort le fasse. » Alors vous preniez - des vies, et des vies - jusqu'à ce que l'haut juge Vampirique n'fasse surface. C'dans la forêt d'Roumanie que vous vous êtes finalement perdus dans trop d'dépravation et d'sang. Toi, militaire en armure, l'conte Dracula devenu un cauchemar. Devenu une légende chez les humains - sauf que la loi veut qu'aucun d'eux ne soit jamais au courant pour vous. Alors c'est devant la justice qu'vous vous êtes retrouvés. Devant l'haut juge.
« C'la mort, pour elle. Par le feu. » Tu t'souviens des buchers érigés devant vous, d'ta compagne qui a fait de toi un meurtrier et un traitre - qui brûle en gueulant ton nom, et ton coeur qui s'arrache de la voir faire. Tu t'souviens, les mains dans le dos, prêt à cueillir la mort sans savoir ce que tu étais - t'étais plus rien. Et une voix qui s'élève, au moment de ta sentence.
« Faites d'Hélios Moldovan mon obligé, dans la guerre contre la Grêce. Il servira les Lightwood, sur Haima, pour se faire pardonner ses pêchers. J'en prends la responsabilité. »

Tu gueules - autour de toi y a le chaos. Du sang, des armes, l'soleil qui a disparu depuis des jours et des jours. T'as envie d'sang, soif comme jamais - t'es épuisé mais tu lève ton épée encore pour décapiter l'soldat qui se trouve devant toi. Puis les éclairs - t'entends les cris d'joie des Valkyries qui fondent sur l'armée des Lightwood - sauf qu'tu chevauche devant tes soldats, et tu vas pas abandonner - t'as vie appartient à Araël Lightwood qui t'as sauvé. Il est l'seul à pouvoir reprendre ta vie. Elles sont magnifiques, t'laissant muet de stupeur un moment avant qu'tu sente l'excitation revenir pour t'battre contre ces magnifiques sauvages. Tu lèves ton épée, l'cheval qui cabre avant de s'élancer dans la bataille - et soudainement c'est une danse. Une danse de mort, et d'pouvoir, qui t'prend au tripe. Durant des heures, elle est belle, la brune magnifique qui t'fait fasse et s'bat avec ses tripes. T'es prêsque mort sous sa lame, avant d'prendre le dessus de nouveau. T'as pas connu ca depuis longtemps - quelqu'un pour t'mettre presque à terre. Y a ton nom qui explose, soudainement, et Lightwood scandé par la foule. Tu t'arrête, contre la belle Valkyrie, pour voir qu'ton armée tient la gueule du chef d'en face dans sa main. La guerre se termine - Les Lightwood sont à présent seuls maitres d'Haima.
« Ca fait d'toi ma prisonnière. » Sauf qu'elle le sera jamais, ta prisonnière - elle va devenir ta meilleure alliée. A choisir entre donner sa vie ou te l'offrir elle a été pour la seconde option. T'sais pas comment c'est arrivé, mais aujourd'hui tu pense plus ta vie sans Thanatos - elle donne la mort plus vite qu'le dieu, alors elle a pris l'nom pour surnom. Toi t'es le chevalier - comme ceux de l'Apocalypse. Elle, elle s'barre de la belle armure de la mort qu'elle distribue à tour de bras. A vous deux vous avez fait des armées de HAima des invincibles et il s'passe plus une journée sans qu'vous passiez des heures à vous entrainer pour trouver votre limite. Il s'trouve que vous en avez pas - ni physique, ni morale. Vous passez votre temps à vous engueulez, ou vous dépassez, ou vous faire la morale sans douceur. T'sais pas penser sans elle, t'sais plus exister sans elle - elle est ton bras doit, la belle Séléné.
« Tu t'souviens, tu pensais que j'serais ta prisonnière. » « J'ai dit ca moi ? » « T'étais con à l'époque... dommage que ca ait pas changé. » « Tu m'énerve - » 

***
La vie sur Haima s'faisait pas vraiment paisible. Tu craignais constamment qu'il se trouve un drame, qu'une chose s'passe sans que tu puisses la contrôler. C'est arrivé, finalement, bien qu'ce soit après plusieurs siècles à simplement avoir à surveiller le groupe d'chasseurs qui a pris possession de l'île à l'Est. C'est arrivé, alors qu'tu te tenais sur la plus haute d'tour de la Caserne, observant l'horizon et cet océan qu'tu avais pas repris depuis des années. C'est Elysium qui est venue t'retrouver, après un voyage qui l'avait tenue loin d'vos terres - t'étais ravie d'la retrouver. Moins d'constater son état. « Qu'est-ce que... » « N'dit rien, Hélios, c'est un secret et ça doit l'rester. »  Un secret, c'était un couffin qu'elle tenait dans ses bras. Rien n'aurait pu t'préparer à cela. Elle avait l'visage tiré, les traits inquiets, l'air paniqué. La sensation d'froid que t'as ressenti alors n'a jamais cessé d'te poursuivre. « C'est mon fils, Ace. Il est... Il doit être protégé, Hélios, et j'connais personne de mieux que toi pour cela. J'veux que tu en fasses un guerrier, qu'il ne lui arrive jamais rien. »  Difficile pour toi d'refuser quoi que ce soit à Elysium - vous avez grandit ensemble, elle a été ton soutien, ton amie, une confidente. Vous passiez plus d'temps ensemble avec Araël qu'tu en passais à la Caserne au début d'Haima. Tu lui fais confiance - et elle t'offrait la même confiance aveugle. « C'une promesse. » dis-tu en prenant l'couffin, observant l'nouveau né qui s'fait paisible dans ses bras - l'secret le plus lourd qu'il te sera offert.

C'une alerte - tous l'monde enfermé aux quatre coins du palais, tes gardiens qui courent de tout côté pour s'assurer qu'aucun traite ne quittera les lieux. Sauf qu'le sang a coulé. Sauf qu'le traitre a déjà fait son oeuvre. T'laisse Séléné supervisé les opérations hors du château, alors que t'es en dedans - laissant un gardien devant la scène de crime qui t'retourne le cerveau, et d'autres enfermé l'empereur et sa jeune soeur dans la chambre d'Araël. T'as l'coeur qui s'tord - sachant pas comment tu vas trouver les mieux. Ils ont été réveillés au milieu d'leur journée de repos, sans savoir pourquoi. Sans savoir - c'toi qui leur devra la vérité. Tu leur dois - quand Séléné t'prévient qu'ils surveillent tous les recoins de l'île, et qu'personne ne pourra venir terminer le travail. Les mots t'font rire jaune, avant que tu retrouve les tiens - les Lightwood ont été ta famille d'bien des façons, et tu leur dois la vie après tout. Tu retrouve Aria et Araël l'visage défait et inquiet, et t'reste silencieux. Comment ? Comment t'es censé leur dire cela. T'perds le souffle, ferme derrière toi la porte de bois.
« Où s'trouve Elysium ? Pourquoi n'est-elle pas là ? » Demande-t-il l'empereur d'une voix qui s'brise déjà. Ceux qui l'connaissent pas pourraient pas l'voir - parce qu'il montre pas facilement ce qu'il ressent, mais tu l'connais par coeur toi. Tu l'connais depuis trop longtemps pour être trompé. Suffit d'un regard pour qu'il comprenne. Un regard - et l'silence qui tombe comme la mort. Y a qu'Aria qui retient un hoquet d'stupeur - d'émotions qui l'étreint.
« Dis nous, Hélios. Dis nous où elle s'trouve. Dis nous qu'elle - » 
« J'suis désolé, Aria... »  « Non... Tu... Elle... »  « Elle reviendra pas. » Ca tombe, sur ton coeur et dans l'silence comme une sentance. Puis t'croise le regard de ton presque-frère, alors qu'il tient les larmes de sa soeur contre sa poitrine. Il pleure pas - parce qu'il réalise pas. Alors tu sais - tu sais d'quoi il a besoin. Sa libération, son deuil, ses émotions, c'toi qui les tient au bord des lèvres.
« L'impératrice, Elysium Lightwood, a été retrouvée assassinée. »

***
L'ombre s'fait sur l'île d'Haima - là où t'as cru trouver un brillant avenir, comme toujours, ne s'étant qu'une ombre mortifère. Fort heureusement il restait d'belles lueurs dans ton fils qu'tu pouvais pas ignorer. La plus belle s'trouvait être Freya - orpheline humaine qu'tu as recueilli pour l'adopter. Impossible pour toi d'résister à l'innocence d'un enfant, la sienne moins encore. T'as eut de cesse de t'inquiéter, comme le ferait un père, t'donnant l'envie d'en avoir d'autres des enfants encore. Après Echo, Ace, et Freya, tu t'sentais l'âme d'un paternelle protecteur, adorant les enfants qui ont rythmé ton existence. Freya, c'est une d'celle qui souffre de ses visions, d'ses angoisses, d'ses dons qu'elle possède sans pouvoir les contrôler. Tu voudrais t'faire assez fort pour l'en libérer, mais t'retrouve bien impuissant. Elle t'apprend cette terrible leçon, qu'parfois t'as pas les armes pour sauver tout l'monde du moindre danger. Tu peux pas la protéger de l'existence et de ses obstacles. « J'suis toujours l'homme que tu veux marier hein ? »   « Papa ! »  Mais chaque fois qu'son visage s'illumine tu t'sens renaitre - trouvant que la vie s'fait plus belle encore. « Bien sûr, tu le sais bien que je me marierais avec toi, mais tu devras me faire ta demande en bonne et due forme. »  « J'ferai ca convenablement, évidemment. J'me dois d'être un véritable chevalier servant. »   Tu lâches un rire - c'pas une chose que tu offres à tout l'monde ton regard ravie, mais ta fille y a droit autant qu'elle le souhaite. Tu t'fais rêveur, refusant d'la voir grandir - aimant chaque instant qu'vous avez eut à échanger sans vouloir ternir ce ciel par la pensé qu'elle sera un jour poussière.

Que pensez-vous de la société d'Haima et de la cohabitation entre vampire et humain ? C'une cohabitation qui n'a pas de sens que si elle sert un partie - les vampires. Cohabiter pour s'nourrir, chasser, tuer - ils sont bien trop faibles pour survivre, alors pour n'pas simplement ne pas leur donner ce plaisir. Et en faire nos obligés, car ils sont faits pour cela. J'ai jamais croisé un humain qui soit assez intéressant pour mérité de survivre - j'compte bien n'pas me laisser attendrir par la vision d'un enfant qui croit à ses rêves. Les fées n'existent pas, pas plus que l'égalité entre nos espèces.

La jeune princesse Elysium Lightwood vient d'être assassinée. Qu'est-ce que cela vous fait ?  ca m'ravie d'une forme de satisfaction que j'tente de contenir - en vrai. Devant l'reste du monde j'reste choquée parce qu'il le faut bien, c'toujours mieux de faire comme le reste du monde. Dans l'vrai, c'est la mort d'une enfant d'plus, qui se bercée d'illusions. Et si le reste d'ses frangins pouvaient suivre, l'monde vampirique vivrait bien mieux son hégémonie.

Quel est votre plus grand rêve ? J'ai cessé d'rêver depuis un temps, j'préfère l'existence. Il y a rien d'plus existant qu'exister alors j'entends bien en profiter d'chaque moment de cela. Et n'pas faire cas de ce que je pourrais bien avoir en possibilité, préférant jouir de ce que j'ai d'sûr. Là tout de suite - d'jouir de tout, tout l'temps, d'profiter de cette éternité pour n'pas me forger de barrières.  

chaque nuit elle racontait une histoire différente, pour être sauve une journée de plus Chypre était assez isolée pour que ce qu'il s'y passe reste hors d'attente des oreilles du monde extérieur. C'est ce monde là qu'tu désirais rejoindre, n'plus vivre dans un conte où tu étais une victime d'un ogre. Enfant, apeurée et présentée au Sang pur qui était roi sur l'île, tu étais choisie pour ta beauté. Future femme, une troisième, harem excessif où luxure et hémoglobine étaient les seuls invités. Enfermée dans un château, abandonnée au désir du Roi, tu te retrouvais à devoir te battre pour ne pas disparaître comme certaines des autres. Tu trouvais l'occasion de lire, quand il t'oubliait. Enfant tu n'avais d'attrait que ta voix que tu offrais pour divertissement, chantant les odes à la joie et à la liberté qui t'étaient refusés. roi - « à l'aube de ta dix-huitième année, je t'épouserai » promesse funeste qui te fit grimacer. Tu n'pus l'éviter, devenant un énième trophée dans une chambre trop vaste. La première fougue vengeresse contre les hommes illumina ton désir de vengeance. La première femme mourut après avoir tenté de fuir. Les journées passaient sans qu'il ne se trouva un héritier. La seconde femme mourut pour n'avoir su en offrir. Te voila à devoir te battre, arguant être meilleure qu'elle, bien qu'ce soit toujours l'horizon que tu fixais. oksana - « il doit mourir » décidas-tu, l'coeur envahit d'cette conviction que le monde sera mieux sans démon.
Tu lisais une histoire, différentes chaque nuit. Échappant à ton devoir, échappant à la potence. Tu l'endormais de tes mots doux, dans ce monde où le temps était absent, sachant qu'si tu te battais pas, personne l'ferait pour toi. Tu avais entendu qu'il s'trouvait des navires au Nord, en partance pour l'autre monde. L'autre monde - celui fait d'promesses et de richesses véritables au-dehors. Vous étiez alors cinq nouvelles femmes à c'moment-là. Tu offrais la liberté aux autres, en menant à bien la vengeance qui t'poussa à tuer ton Roi. oksana - « Dites à celui que le sort favorise, que le sort vous élève avant de vous abattre » qu'tu murmures, l'poignard entre les doigts frappant la poitrine - avant que les autres femmes fassent de même. Depuis des mois, dans l'ombre, tu t'faisais préférer des gardes et des soldats, pour qu'personne ne se mette sur votre chemin. Avant d'disparaitre du palais à la nuit tombée, écrire une nouvelle page de ton Destin.

s'embarquant sur les eaux, elle bravait les tempêtes et dévorait les monstres oksana - « j'te demande pas de négocier. Sont à quatre gallions, rien d'moins. » il grogne mais tu lâche pas. Les esclaves tu les ramènes sur Seven Deadly Sins d'pays lointain, et ils sont d'premières qualités. Tu l'sais - et il l'sait autant qu'toi. T'en garde une, dont la voix t'fait toucher les anges, et les autres, tu les ramènes dans des pays où l'esclavage a pas encore été abolit par la révolte des Lightwood. Il t'regarde en biais, l'Slovaque que t'as en face d'toi. Mais tu baisse pas les yeux - c'pas ton genre de faire cela, sinon tes hommes seraient bien moins coopératifs. Ils fixent l'échange avec les couteaux en mains, les crocs qui s'montrent comme ils sentent qu'tu vas perdre patience. Mieux vaut eux qu'toi - t'as pas de pitié pour arracher les coeurs des types qui s'pensent plus malin, et tu retourne sur les mers avant d'être attrapée par l'armée - pas que ce soit interdit d'buter des arnaqueurs. Sans doute. henry - « fort bien, j'en prends deux. » T'souris, victorieux, avant d'tendre la main pour prendre ton butin, et lui laisser l'sien. T'souris en le voyant qui part, et t'sursaute à peine quand un d'tes hommes t'touche l'épaule avec un air ravi. elikan - « C'assurément une belle journée, Cap'taine. » oksana - « C'toujours étrange qu'tu me nomme ainsi, toi. T'es second - et plus qu'ca même - alors pourquoi toute cette peine ? » Ca l'fait sourire, avant qu'il t'mène un peu à l'écart, dans les ruelles d'Amsterdam. T'sais ce que ca signifie, et t'sais aussi que tu vas aimer ca - il t'sert toujours d'belles aventures, Elikan, et c'pour ca que tu rechigne pas à le suivre.
oksana - « Qui est-ce ? » elikan - « L'seul héritier de Vermeer. il tient une collection de chef d'oeuvre dans son manoir. » oksana - « alors qu'attendons-nous ? »  t'y résiste pas - la beauté d'ces peintures. Tu résiste jamais à la beauté, quand elle t'saisit au coeur, et t'fait naitre de belles passions. tu peux pas le combattre, t'es une amoureuse de l'art, qu'importe sa forme. Qu'elle soit d'la peinture de maitre, ou du jeu d'théâtre de rue. T'es là, pétillante d'curiosité, à t'laisser envahir par le sentiment d'éternité d'la création humaine. Faible - sans doute - mais tu joue ton rôle, en pillant ceux qu'tu pense indigne d'garder ces richesses comme ils les gardent sans les partager, d'manières égoïstes. Alors t'joue à Robin Loxley, et tu rends à tous c'que les riches ont voulu pour eux. T'es une pirate, sur ton navire fais d'pêchers - pêcheresse dans les bras d'Elikan qui t'saisit les hanches pour t'faire naitre la vie. Ton beau noble, qui t'fait naitre un enfant - ton fils c'ta première passion qui n'mourra pas. Celle pour Elikan s'est tari comme les autres, quand t'as su qu'il avait fait d'toi une mère. Pas qu'tu ai voulu l'empêcher - et en l'tenant contre toi pour la première fois, t'sais que tu regrette pas : c'comme ca qu'il ait née Cyal.
 
l'amour des arts la rendait folle et elle voulait posséder des oeuvres égoïstement oksana - « c'une pièce unique, te dis-je. Elle vient du Palais des Fairchild. »  il t'regarde en biais, peu convaincu, et t'as juste l'gout à le frapper. T'sais pas être patiente - c'une qualité que t'as perdu avec les années qui ont pense que tu as pu en jouir un jour. Tu t'trouve dans un coin de l'Australie - Perth est une ville que t'as pas en affection, mais c'là que doit quitter l'embarcation une fois que t'auras fini la transaction. Sauf que ton acheteur est un sang pur qui t'regarder de biais. Il est Grec - quelque chose comme ca - et une d'tes riches clients. Présent sur l'île pour des vacances - ou une histoire d'politique - tu pensais y trouver une occasion pour un peu d'argent. Mais il grimace et tu grogne de mécontentement. oksana - « si t'pas convaincu j'peux toujo- » cyal - « vas t'faire foutre, catin ! » t'tourne vers la voix aigri d'ton gamin de dix ans. Il s'tient avec son épée levée sous l'cou d'un garçon bien plus grand qu'lui. t'reste perplexe, mais surtout tu t'lève d'un bond, alors qu'ton client lui est retenu par l'mur derrière vous. oksana - « qui est-ce, Cyal ? » il s'tourne pas ton fils, gardant en joue son ennemi qui tient un p'tit sourire en coin. Il semble pas douter un instant qu'il puisse être capable d'le faire perdre l'équilibre à l'enfant, mais t'sais que Cyal est un combattant pirate - il joue pas selon les règles. cyal - « Il dit qu'il s'nomme Milo, et qu'il est l'représentant des Fairchild. Mother - j'dois l'tuer ? » milo - « t'pense en être capable, j'suis impressionné. Mais j'crois que vous devriez entendre d'abord c'que j'ai à vous proposer. »
T'sais pas pourquoi - mais y a un truc qui t'a plu chez c'vampire. C'dégénéré aux grands yeux brillants, qui semblait pas plus capable d'te lâcher du regard que tu l'étais t'tourner les talons. Alors t'as écouté - tu l'as suivi jusque dans la capitale où il t'a jeté devant les Fairchild - ton larcin rendu à leurs propriétaires, lui gueulant qu'il était impressionné. C'que t'as pu volé d'belles pièces à la famille royale sans t'faire attraper. Ni par les nobles, les esclaves, ou les gardes royaux. T'souris à ce qui semble être un beau compliment - tu l'prends ainsi, sans l'détacher du regard. oksana - « j'résume : je garde la vie sauve si j'deviens votre noble serviteuse en échange ? »  Ils opinent, les jumeaux souverains, et t'vois pas d'meilleure occasion d'voir ta vie prendre un nouveau tournant.

il n'était plus temps d'être prudente, mais d'être brave pour que leur monde devienne parfait Avec l'temps, t'as appris qu'tu pouvais rien refuser à Joshua Fairchild. Il avait rien d'ton ancien roi, l'désir de le tuer t'prenant jamais les tripes. Bien au contraire - c'rapidement que t'as commencé à tuer pour lui. Ca a débuté par un traitre dans les rangs avec lequel tu t'es battue, pour devenir espionne à son compte dans les rues et les autres pays d'son côté du monde. T'as pris sur toi d'le protéger, lui trouvant une grandeur qu'tu vois seulement chez Milo. Milo c'ton tout, rapidement devenu ton amant en plus du reste. Si tu t'laisses pas aisément aller à ressentir d'beaux et nobles sentiments, ce fut une chose facile avec l'dégénéré. Il a prit ton palpitant, ta raison et a su s'faire aimé d'ton fils également. Avec les années, vous avez formé votre famille.  
Mais il manquait d'autre chose à c'monde pour qu'il s'rende parfait, comme d'voir un vrai souverain en tête de fil. oksana - « j'me rendrais sur Haima pour vous, préparer l'terrain pour votre arrivé » qu'tu assures la veille du départ qu't'as décidé, lorsqu'tu te retrouvais une fois encore à refaire l'monde avec Joshua. Il opina, t'laissant libre d'faire ce que tu fais d'mieux.
Un an plus tard mourrait l'impératrice Elysium. joshua - « je n'veux aucun détail mais beau travail » t'souris, l'accueillant à son arrivé pour n'pas le lâcher de si tôt. Si l'île, y a Milo qui s'charge d'vous faire une réputation et un revenu en tenant les reines d'votre Seven Deadly Sins, revenu d'ses cendres. Toi t'es plus souvent à la cour, ou à jouer les diplômates auprès des autres nobles de l'île. Quand t'es pas en mission autour du monde pour l'compte de Joshua, jouant à chat avec d'autres espions qu'tu as fini par admirer à ton tour. L'monde est sur l'point de changer, drastiquement, et c'une chose sûre qu'il le fera pas sans toi.